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Le blog de Véro
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26 avril 2005

Enchère record !

   

doisneauL'un des très rares tirages originaux du "Baiser de l'Hôtel de Ville" (1950), véritable icône de la photographie illustrant l'amour et signée du photographe Robert Doisneau, a été l'objet d'enchères passionnées lundi soir à Paris, partant pour un montant record de 155.000 € (hors frais).

L'acquéreur qui ne s'est pas fait connaître, est de nationalité suisse.

La maison Artcurial Briest-Poulain-Le Fur qui organisait la vente, avait estimé cette photographie originale entre 15.000 et 20.000 €.

Ce tirage argentique d'époque de 18 x 24,6 cm, portant au dos le cachet de Doisneau (1912-1994), avait été offert par le photographe, quelques jours après la prise de vue, à l'héroïne du cliché Françoise Bornet qui a décidé, 55 ans après, de la mettre en vente.

Lancées à 10.000 €, les enchères se sont immédiatement enflammées dans la salle et au téléphone pour atteindre en moins de trois minutes 155.000 EUR (184.960 EUR avec les frais), record salué par une salve d'applaudissements nourris.

"Cette photo appartient au siècle. La présence pendant la vente de +l'amoureuse de l'Hotel de Ville+ a participé à l'alchimie et la magie autour des objets qui font les records", a commenté le commissaire priseur, Hervé Poulain, soulignant l'emergence d'un vrai marché pour la photo d'art, inexistant il y a 15 ans.

Pour sa part, Françoise Bornet (75 ans) qui a décidé de se séparer de cette photographie myhtique pour financer une société de production de documentaires et aider les jeunes réalisateurs, a estimé cette enchère record "inimaginable".

"C'est extradordinaire. On ne s'y attendait pas beaucoup. Je suis très touchée. Pour moi, cette vente marque un nouveau départ. Je racheterai un tirage pour ne pas oublier", a confié à l'AFP Mme Bornet.

En 1950, Robert Doisneau (1912-1994), avait été sollicité par le magazine américain "Life" pour un reportage sur les amoureux de Paris.

Alors qu'il prend un verre dans un bistrot parisien, le photographe repère un jeune et beau couple d'amoureux. Aussitôt, il propose aux amoureux, élèves du célèbre cours de théâtre Simon, de poser pour lui. Elle s'appelle Françoise Bornet, lui, Jacques Carteaud (décédé dernièrement).

La photo dort ensuite pendant plus de trente ans dans les archives de l'agence Rapho avant d'être repérée par un éditeur de posters et de faire de tour du monde.
La photo devient mythique en 1986, avec la commercialisation du poster. En 1992, il a déjà été vendu à 410.000 exemplaires, un record mondial.

Tous croient qu'il s'agit d'un cliché pris sur le vif, au hasard de la rue et nombreux sont ceux qui croient s'y reconnaître. En mai 1992, Jean et Denise Lavergne déclarent au magazine l'Express que le "Baiser de l'Hôtel de Ville" a été pris à leur insu.

Doisneau rétablit la vérité en révélant qu'il s'agit d'une photo "posée". "Je n'aurais jamais osé photographier des gens comme ça. Des amoureux qui se bécotent dans la rue, ce sont rarement des couples légitimes..."

Pensant que Doisneau avait préféré laisser croire à un cliché pris sur le vif, Françoise Bornet, restée jusque-là silencieuse, se manifeste alors.

Lettre au photographe, rencontre, retrouvailles. "Il n'y a aucun doute, c'est vous", s'exclame Doisneau.

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La photo est posée, "mais le baiser est vrai", a récemment confié Françoise Bornet par téléphone à l'Associated Press. Elle avait 20 ans à l'époque, sa romance avec Jacques Carteaud, devenu viticulteur et aujourd'hui disparu, n'aura duré que quelques mois, mais le couple allait devenir un symbole. "C'est comme un cadeau de Noël", a-t-elle commenté lundi soir à l'issue de la vente aux enchères.

La septuagénaire avait expliqué qu'elle vendait ce tirage, mais aussi son appartement et de nombreuses possessions afin de financer une maison de production qu'elle compte ouvrir avec son mari, un réalisateur.

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Commentaires
M
j'ai lu ça ce matin et je trouve ça GENIAL ! En effet, c'est "follement romantique" de se dire qu'une aussi belle photo puisse être estimée valoir autant et que l'argent aille en plus à une bonne oeuvre. Je trouve que c'est un signe d'espoir puisque des personnes sont prêtes à accorder autant d'importance à l'art, à autrui mais aussi au "sentiment"...
L
Mercantile baiser, pas vraiment... Au début il n'a rien rapporté ni à ses auteurs, ni à son photographe.<br /> <br /> Moi j'adore cette photo, elle est superbe (elle trône d'ailleurs près de notre lit! :o) ).<br /> Et finalement, le but de l'argent récolté par Mme Bornet est louable, donc...
M
Mercantile baiser ...
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