Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Véro
Derniers commentaires
16 juin 2011

Philo 2011, les sujets

Série  Scientifique
coef 3

toujours_raison- La culture dénature-t-elle l'homme ?

- Peut-on avoir raison contre les faits ?

- Extrait des "pensées" de Pascal :

"Chaque degré de bonne fortune qui nous élève dans le monde nous éloigne davantage de la vérité, parce qu’on appréhende plus de blesser ceux dont l’affection est plus utile et l’aversion plus dangereuse. Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. Je ne m’en étonne pas : dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu’ils se font haïr. Or, ceux qui vivent avec les princes aiment mieux leurs intérêts que celui du prince qu’ils servent ; et ainsi, ils n’ont garde de lui procurer un avantage en se nuisant à eux-mêmes.Ce malheur est sans doute plus grand et plus ordinaire dans les plus grandes fortunes ; mais les moindres n’en sont pas exemptes, parce qu’il y a toujours quelque intérêt à se faire aimer des hommes. Ainsi la vie humaine n’est qu’une illusion perpétuelle ; on ne fait que s’entre-tromper et s’entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. L’union qui est entre les hommes n’est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu d’amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu’il n’y est pas, quoiqu’il en parle alors sincèrement et sans passion. L’homme n’est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l’égard des autres. Il ne veut donc pas qu’on lui dise la vérité. Il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son cœur."

Série  Economique et social
coef 4

Sad_Tale_Of_Tenderloin_Art- L'art est-il moins nécessaire que la science ?

- La liberté est-elle menacée par l'égalité ?

- Extrait des "Bienfaits" de Sénèque :

"Si c’est l’intérêt et un vil calcul qui me rendent généreux, si je ne suis jamais serviable que pour obtenir en échange un service, je ne ferai pas de bien à celui qui part pour des pays situés sous d’autres cieux, éloignés du mien, qui s’absente pour toujours ; je ne donnerai pas à celui dont la santé est compromise au point qu’il ne lui reste aucun espoir de guérison ; je ne donnerai pas, si moi-même je sens décliner mes forces, car je n’ai plus le temps de rentrer dans mes avances. Et pourtant (ceci pour te prouver que la bienfaisance est une pratique désirable en soi) l’étranger qui tout à l’heure s’en est venu atterrir dans notre port et qui doit tout de suite repartir reçoit notre assistance ; à l’inconnu qui a fait naufrage nous donnons, pour qu’il soit rapatrié, un navire tout équipé. Il part, connaissant à peine l’auteur de son salut ; comme il ne doit jamais plus revenir à portée de nos regards il transfère sa dette aux dieux mêmes et il leur demande dans sa prière de reconnaître à sa place notre bienfait ; en attendant nous trouvons du charme au sentiment d’avoir fait un peu de bien dont nous ne recueillerons pas le fruit. Et lorsque nous sommes arrivés au terme de la vie, que nous réglons nos dispositions testamentaires, n’est-il pas vrai que nous répartissons des bienfaits dont il ne nous reviendra aucun profit ? Combien d’heures l’on y passe ! Que de temps on discute, seul avec soi-même, pour savoir combien donner et à qui ! Qu’importe, en vérité, de savoir à qui l’on veut donner puisqu’il ne nous en reviendra rien en aucun cas ? Pourtant, jamais nous ne donnons plus méticuleusement ; jamais nos choix ne sont soumis à un contrôle plus rigoureux qu’à l’heure où, l’intérêt n’existant plus, seule l’idée du bien se dresse devant notre regard."

Série Littéraire
coef 7

hypothese- Peut on prouver une hypothèse scientifique ?.

- L'Homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ?

- texte tiré du "Gai Savoir" de Nietzsche :

"Nous disons bonnes les vertus d’un homme, non pas à cause des résultats qu’elles peuvent avoir pour lui, mais à cause des résultats qu’elles peuvent avoir pour nous et pour la société : dans l’éloge de la vertu on n’a jamais été bien « désintéressé », on n’a jamais été bien « altruiste » ! On aurait remarqué, sans cela, que les vertus (comme l’application, l’obéissance, la chasteté, la piété, la justice) sont généralement nuisibles à celui qui les possède, parce que ce sont des instincts qui règnent en lui trop violemment, trop avidement, et ne veulent à aucun prix se laisser contrebalancer raisonnablement par les autres. Quand on possède une vertu, une vraie vertu, une vertu complète (non une petite tendance à l’avoir),on est victime de cette vertu ! Et c’est précisément pourquoi le voisin en fait la louange ! On loue l’homme zélé bien que son zèle gâte sa vue, qu’il use la spontanéité et la fraîcheur de son esprit : on vante, on plaint le jeune homme qui s’est « tué à la tâche » parce qu’on pense : « Pour l’ensemble social, perdre la meilleure unité n’est encore qu’un petit sacrifice ! Il est fâcheux que ce sacrifice soit nécessaire ! Mais il serait bien plus fâcheux que l’individu pensât différemment, qu’il attachât plus d’importance à se conserver et à se développer qu’à travailler au service de tous ! » On ne plaint donc pas ce jeune homme à cause de lui-même, mais parce que sa mort a fait perdre à la société un instrument soumis, sans égards pour lui-même, bref un « brave homme », comme on dit."

Série technologique, série "techniques de la musique et de la danse"
coef 3

injustice- "La maîtrise de soi dépend-elle de la connaissance de soi ?"

- "Ressentir l'injustice m'apprend-il ce qui est juste ?"

- Expliquer un texte de Nietzsche

Les sujets du bac 2011 donnés à l'étranger :

bonheursmiley«Le bonheur est-il affaire de chance ?» est le sujet que les séries L ont eu Outre-Atlantique, tandis que la section ES a planché sur «Peut-on être heureux dans la solitude ?». Quant aux scientifiques, ils se sont demandé si «Le bonheur est-il un droit ?».

Autre thématique : le droit et l'État, avec «Est-il juste d'interpréter la loi ? » en L et «Pourquoi l'État devrait-il limiter son pouvoir ?» en ES. En L, un texte d'Hannah Arendt sur la condition de l'homme moderne a été proposée à la réflexion des candidats, tandis que les autres sections ont planché sur Kant et Antoine-Augustin Cournot.

Au Liban, les ES ont eu droit à «Parle-t-on seulement pour être compris ?» ou encore «La connaissance scientifique ne repose-t-elle que sur l'observation ?» en S, tandis que les littéraires avaient le choix entre «L'hypothèse de l'inconscient est-elle nécessaire à la connaissance de soi» et «De quoi l'expérience nous instruit-elle ?». Auteurs choisis : Hegel, Montesquieu et Durkheim.

 

La plus jeune candidate est âgée de 12 ans et 5 mois, et le plus âgé a 71 ans.

 philo_zidane

 

Publicité
Publicité
Commentaires
G
J'aurais choisi : La liberté est-elle menacée par l'égalité ?
Le blog de Véro
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité