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Le blog de Véro
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22 juin 2005

Don d'organes : journée de mobilisation le 22 juin

La greffe permet à des milliers de personnes "condamnées" de vivre avec l'organe d'un autre. Mais malgré une forte mobilisation, la France connaît toujours une pénurie de donneurs.

Pouvoir prélever un organe ne peut être envisagé que dans de rares conditions : il nécessite un décès en état de mort encéphalique au sein d'un service de réanimation, soit à peine plus de 1% des décès hospitaliers. De plus, lorsqu'un don est envisagé, les médecins ne peuvent intervenir sans s'informer au préalable de la volonté du défunt auprès de ses proches.

Peu de personnes peuvent faire don de leurs organes. La mort encéphalique est provoquée par l'arrêt brusque et définitif du fonctionnement du cerveau suite, le plus souvent, à un accident vasculaire cérébral ou à un traumatisme crânien. Le cerveau n'est plus irrigué et les fonctions neuronales sont détruites : la personne est décédée.

Mais il est possible de maintenir artificiellement l'activité cardiaque et la respiration pour préserver les organes et permettre le prélèvement, puis la greffe, mais ce maintien ne peut durer que quelques heures.

En 2004, selon les chiffres communiqués par l'Agence de la biomédecine, on dénombrait 2.515 morts cérébrales. Mais les prélèvements n'ont eu lieu que dans 1.291 cas seulement, la famille s'y opposant dans les autres cas par choix ou par méconnaissance du choix du défunt.

En conséquence, la liste de personnes inscrites en attente d'un rein, d'un foie, d'un poumon ou d'un coeur augmente plus vite que le nombre de greffes. Pour l'année 2004, 3.950 personnes ont pu bénéficier d'un don d'organe, alors que plus de 11.500 personnes en ont eu besoin. Par ailleurs, 260 patients sont morts l'an dernier, faute de greffon.

Pour lutter contre la pénurie d'organes, de nouvelles dispositions réglementaires ont été prises ou sont à l'étude : l'Agence de la biomédecine étudie actuellement la possibilité de réaliser des prélèvements d'organes non plus seulement sur des personnes en état de mort encéphalique, mais également sur des personnes dont l'activité cardiaque s'est arrêtée (donneurs à coeur arrêté).

La loi française (loi de juillet 1994 sur la bioéthique) présume que toute personne, sauf si elle en a fait mention contraire, consent au prélèvement d'organe. Néanmoins, même quand un malade manifeste sa volonté de donneur d'organes, sa famille conserve le pouvoir de s'opposer au prélèvement ! Et quand cela se produit, elle invoque le plus souvent... l'ignorance de la volonté réelle du défunt. Car c'est à la famille qu'il revient de transmettre la décision du défunt au personnel médical, et, consultée sur cette question, elle refuse souvent le don par méconnaissance de l'avis du défunt.

Par son approche pédagogique, le guide "Donneur ou pas... Pourquoi et comment je le dis à mes proches", que plus de 23.000 pharmacies tiennent déjà à la disposition du public, permet de sensibiliser le public sur l'importance de cette démarche.

"Il faut laisser les discussions s'engager de façon spontanée et laisser l'émotion s'exprimer sur le sujet", "utiliser des termes simples de la vie de tous les jours", laisser chacun "choisir son moment" pour en parler, conseille notamment le psychiatre Daniel Marcelli, spécialiste de la famille, de l'enfant et de l'adolescent.

Le prélèvement ressemble à une opération chirurgicale, sans frais pour la famille, précise le guide, toute incision est refermée et recouverte d'un pansement, avant de restituer à la famille le corps du défunt habillé.

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